Emmanuel Bossanne, DSAA Créateur/Concepteur, ESDRA, Lyon, 2011.
Comment la déperdition de chaleur de nos bâtiments peut générer des espaces de culture ? Ou comment le cycle de vie des vignes (les vendanges, la taille ...) peut interagir et cohabiter avec une circulation intra-urbaine ?
J’ai engagé une réflexion consistant à appréhender la ville comme étant à l’origine d’un développement agricole, basé à la fois sur ses qualités intrinsèques, sur une temporalité liée aux saisons, et sur la vie citadine.
J’ai ainsi travaillé sur ce champ fertile que j’appelle la ville en différents points, car mon intention était de polliniser diverses échelles urbaines, comme le toit d’un immeuble, une façade, un terrain en friche, ou encore une route en y intégrant une agriculture empreinte de ruralité. Mais l’intérêt était surtout de comprendre quelle forme d’hybridation allait donner cette rencontre.
J’ai donc axé mon travail sur des principes de scénarios, de BD, et de petites histoires parfois utopiques, mais qui m’ont permis de comprendre l’importance de la place du citadin dans cette agriculture urbaine. Il en ressort ainsi deux champs différents : le défaut de déperdition de chaleur de nos bâtiments, qui peut être réutilisé en hiver, et l’idée de structurer le flux d’une route intra-urbaine en y intégrant de la vigne. Cette dernière va rythmer la circulation par la viticulture, sans hésiter à l’interrompre pour des raisons écologiques à certains moments de l’année.
Il s’agit ainsi d’un sujet qui n’a pas fini d’être exploré, car il cherche à transformer le rythme de vie des villes actuelles, en l’adaptant à celui du végétal, et à sa culture.