édito #4 : Subjectivité cartographiée

"C’est dans l’irréductible écart entre les cartes et le monde que s’exerce l’imaginaire de ceux qui les fabriquent, comme de ceux qui les consultent." Gilles A. Tiberghien

Belle image, support de projection, outil d’exploration voire même process en soi... Qu’est-ce qu’une carte ? Qu’ont-elles à dire, toutes ces cartes qui envahissent notre environnement jusqu’à l’envelopper intégralement comme dans une nouvelle de Borges ? Carte des empires ou empire des cartes : des sous-sols du métro à l’Internet des réseaux en passant par tous nos appareils embarqués en permanence géolocalisés, partout, le réel s’offre à travers le filtre de multiples cartographies.

Carte : trop objective pour être honnête !

Obsession profonde ou mode passagère ? Cette saison, Strabic se penche sur cet objet complexe et stratifié, et questionne les pratiques individuelles ou collectives qui y sont associées. Construction du paysage par la carte, organisation des données numériques, mise en espace des relations sociales, … Entre moyens de communication et machines à générer des mondes, les cartes se dessinent à la croisée de nos points de vue. Philosophes, géographes, auteurs de bande dessinée, paysagistes, ingénieurs, essayistes, romanciers, graphistes et designers nous ont concocté une saison toute en interrogations.

La carte, toujours subjective ?

Exhaustivité de la carte : à la fois tentation immédiate et objectif inaccessible ? Le territoire, le mouvement ou le parcours, des représentations toujours partielles ? L’instantané et la mouvance du réel : éternelles déroutes des pratiques cartographiques ?

Autant de problématiques que nous soulèverons sans renier notre principe fondateur : être toujours plus exotiques qu’exhaustifs !

Strabic

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