La progéniture numérique est décadente
et dépravée

Il est 6h du matin quand je me réveille couvert de pétales de chair sur le front. On dirait que mes essais frankensteiniens de la veille n’ont pas exactement marché comme prévus. Je n’ai jamais été bon en code et mes vaines tentatives de nirvana génétique se sont traduites par un code qui donnerait des sueurs froides aux pires hackers du pays…même à ceux qui ont depuis longtemps échangé le peu qui leur restait d’intégrité pour un gouvernement dictatorial, despotique. Je me débranche trente secondes, je ramasse les restes de mon corps bogué et vérolé pour le traîner vers la fenêtre en quête d’un peu de l’humanité que je m’étais visiblement retirée la veille.
Mais l’humanité je ne la vois plus. Les découvertes que j’avais faites la semaine dernière l’avaient caricaturée, gâchée. La parade déjà désolante de passants tous identiques prenait les airs d’un cauchemar génétique dont ils n’étaient plus les acteurs, mais les misérables victimes.
Visiblement incapable de m’extirper de cette uniforme réalité par mes expériences aussi douteuses que ratées, j’ai décidé de les crier mes vérités chez Strabic, espérant qu’ils accepteraient de les publier.

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Il est six heures du matin quand je me réveille couvert de pétales de chair sur le front. On dirait que mes essais frankensteiniens de la veille n’ont pas exactement marché comme prévu. Je n’ai jamais été bon en code et mes veines tentatives de nirvana génétique se sont traduites par un code qui donnerait des sueurs froides aux pires hackers du pays…même à ceux qui ont depuis longtemps échangé le peu qui leur restait d’intégrité pour un gouvernement dictatorial, despotique. Je me débranche trente secondes, je ramasse les restes de mon corps bogué et vérolé pour le trainer vers la fenêtre en quête d’un peu de l’humanité que je m’étais visiblement retirée la veille.
Mais l’humanité je ne la vois plus. Les découvertes que j’avais faites la semaine dernière l’avait caricaturée, gâchée. La parade déjà désolante de passants tous identiques prenait les airs d’un cauchemar génétique dont ils n’étaient plus les acteurs, mais les misérables victimes.
Visiblement incapable de m’extirper de cette uniforme réalité par mes expériences aussi douteuses que ratées, j’ai décidé de les crier mes vérités chez Strabic, espérant qu’ils accepteraient de les publier.

Voilà ce qu’était notre société il y a 890ans. Une société où on avait le choix. Une société dans laquelle l’état était au service de la sécurité de ses citoyens, et dont la seule intervention était de cerner les limites de la décence dans ce qu’il était permis de faire de son corps. Bref, d’interdire à quelques savants fous comme moi de jongler avec les chromosomes et à quelque autres de faire une armée de clones tous biens joyeux de suivre les préceptes décrits par une seule personne.

Et la semaine dernière, je creusais haineusement dans les restes calcinés de cette société. J’extirpais ces cadavres des placards pourtant bien fermés des archives secrètes de notre gouvernement. Infiltré dans le ventre de la bête, modifié génétiquement pour me dissimuler à son système immunitaire, je pillais comme le bon parasite que je suis les souvenirs bien cachés dans son subconscient. Et maintenant comme le meilleur des psy sous psychotropes je pose le diagnostic : vous êtes tous tarés, mais c’est pas vraiment votre faute…VOUS ÊTES NéS COMME CA !

En 2504, les transhumains qui peuplaient notre pays donnaient l’image d’un beau patchwork génétique ou l’on se servait de son corps pour exprimer ses ambitions, ses orientations, et toute les petites attentions qui nous donnent l’impression d’exister et d’être unique. Mais un groupe d’extrémistes religieux, les « anges » préféraient un tableau monochrome à l’image d’un prophétique paradis sur terre.

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A SUIVRE…

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