Poétique du bord
Olivier Amsellem

« Je veux bien admettre que ma gueule de voleur de poule et mon accent de bâtard méritent peu de considération, mais ce contrat scandaleux et méprisant n’incarne pas l’idée que je me fais de l’État, de la démocratie et de la culture. »

Telle est la poésie envoyée à la Ministre de la Culture en 2008 par Rudi Ricciotti, le plus sanguins des architectes, à propos des conditions dans lesquelles il mena la restructuration de l’Abbaye de Montmajour, située dans le sud de la France.

« La Poétique du Bord est un travail non photogénique sur l’immense diversité de mon littoral. Celui des calanques mais surtout celui de l’envahissement urbain, du provisoire qui date, des clôtures, des barbelés, de l’interdiction, des concessions, des raffineries, des cabanons, des caravanes, des digues, des lotissements, des barrières, de la pollution, de la roche, du feu, du sable, de la terre et de l’eau. Qu’est-ce qui pousse l’homme à se rapprocher le plus souvent à la limite de cette ligne imaginaire ? La conquête d’un rêve qu’il a semble-t-il perdu de vue sur terre... »

Telle est la poésie écrite par l’artiste Olivier Amsellem à propos de la série de photographies qu’il exposait dans ladite Abbaye jusqu’au 13 juin 2011.

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