L’école d’été, première collaboration entre trois écoles françaises de design, s’est déroulée au CentQuatre du 3 au 7 septembre 2012. Une trentaine d’étudiants en dernière année de l’ENSCI, Nantes Atlantique et Strate College se sont ainsi réunis autour de la notion de design prospectif.
Définition du design de 2055 ou projection dans un avenir proche ?
À la suite de longues discussions, les étudiants ont choisi les axes de réflexion dont ils voulaient rendre compte le dernier jour de l’événement. Les problématiques évoquées ont été les suivantes : la reconnaissance du métier, la communication autour du rôle du designer et l’intérêt du design pour la compétitivité des entreprises.
L’initiative de cet atelier montre la volonté de faire évoluer la vision actuelle du design. On peut se demander si ces étudiants de dernière année étaient les mieux placés pour définir ce design prospectif. Designers de demain, ils ont évidemment un point de vue à prendre en compte, qu’ils exprimaient ici par le biais de diverses projections. Ils sont prêts à penser la place du design dans la société, mais leurs inquiétudes quant à leur avenir proche a quelque peu freiné l’implication de chacun dans la dynamique de groupe.
Aucun cahier des charges précis n’avait été déterminé, mais paradoxalement, de fortes attentes avaient été exprimées par la direction des différentes écoles et les média invités pour la présentation finale. La cible étant libre, les étudiants ont réalisé des projets variés selon leurs intérêts. Certains ont choisi d’expliquer le design au plus grand nombre en le pointant dans la rue. D’autres ont tenté de poser les “bonnes questions” en expliquant que le design était problématisation et non solutions. Un étudiant a rédigé une lettre ouverte aux entreprises françaises, convoquant son expérience personnelle pour mettre en avant les atouts du designer dans l’élaboration de projets. La collaboration entre plusieurs corps de métiers est souvent valorisée, mais reste une notion théorique connue qui ne demande qu’à être appliquée.
L’événement se revendiqua exceptionnel au moment où il dut être naturel. Plutôt que d’aboutir à des propositions novatrices, ce workshop aura permis de prendre la température dans les écoles de design et d’en rendre compte. La première édition de cette école d’été appelle d’autres répliques dans les années à venir, avec peut-être plus d’écoles invitées et moins d’ambitions démesurées.
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