Le 104, en partenariat avec La Gaîté Lyrique, organise du 6 au 9 octobre un festival d’art numérique, avec comme invité spécial cette année, le Québec et sa création numérique. Un petit compte-rendu de l’inauguration du jeudi 6 octobre s’impose.
Tripwire de Ashley Fure et J.M.Albert : une expérience de synesthésie saisissante, les bruits métalliques et ondes sonores actionnent des tiges de métal sur lesquelles sont projetées des lumières vacillantes. La perception sonore devient représentation graphique, l’écran est véritablement vivant, peuplé de nos perceptions mentales et d’esprits fantomatiques. Les images arrivent rapidement en tête, le dispositif est digne de l’op art.
The Tiller Girls de Louis-Phillipe Demers : un ballet de robots synchronisés plutôt décevant. La neutralité des robots ne nous emmène nulle part. À défaut d’une chorégraphie intéressante, le travail de robotique est imposant.
La Chambre des machines de Nicolas Bernier et Martin Messier : un très bel hommage contemporain à l’intonarumori (machines à bruits) du futuriste Russolo, soit une véritable machine bruitiste électronique créant une techno cacophonique. Le VJing derrière la performance montre des images de l’intérieur de ces chambres/boites, des néons, des tiges et autres ressorts, engrenages, manivelles que les musiciens actionnent en temps direct.
Firing Squad de Tasman Richardson : un breakbeat hilarant rythmé par des apparitions/disparitions d’écrans de télévision, une grande qualité dans le montage primitif des vidéos et dans l’esthétique du tube cathodique.
L’inauguration s’est terminée avec un concert de Elektro Guzzi, un trio basse/batterie/guitare de techno (instrumentale), une musique foudroyante oscillant entre rock fusion et techno de club.
FESTIVAL Némo #2 - SPÉCIAL QUÉBEC NUMÉRIQUE - 104 et Gaîté Lyrique - DU 6 AU 9 OCTOBRE / ESPACES CURIAL, SALLE 400 ET ATELIER 6 / GRATUIT