Si l’hebdomadaire satirique allemand Simplicissimus a marqué l’histoire du design pour avoir diffusé, en 1914, la célèbre caricature de Karl Arnold confrontant Henry Van de Velde, Hermann Muthesius et un modeste menuisier, sa ligne éditoriale n’en était pas pour autant spécialisée en arts appliqués. Fondé en 1896 à Munich par Albert Langen et Thomas Theodor Heine, Simplicissimus s’attaquait plus généralement à tous les symboles d’autorité de l’époque : militaires, hommes d’église, hommes politiques, riches propriétaires, etc. L’actualité nous invite à vous offrir une sélection de quelques-unes des couvertures, à la fois caustiques et graphiques, qui firent la renommée du périodique.
Fait notable, en 1898, sa majesté le Kaiser Guillaume II, vexé par une caricature de Simplicissimus, fit censurer la revue. Thomas Theodor Heine fut condamné à six mois de prison, Albert Langen paya une amende salée et s’exila quatre ans et demi en Suisse.
"Avant et après les élections" (gauche)
Numéro spécial Prusse (gauche)
Numéro qui diffusa la caricature de Karl Arnold à l’occasion de l’exposition du Werkbund.
À gauche : personnification de la nation anglaise. À droite : Entente cordiale
À gauche : "La mauvaise étoile de l’Allemagne". À droite : "Voici la nouvelle monnaie"
"Plus de journaux !"
Personnification de la Bavière
"Plus de trafic !!"
"Comment vis-tu ? Moins de complexes ! Plus de calories et de vitamines !"
"Adolf, un dictateur frustré"
"Les vaincus"
Conférence internationale des puissances maritimes. Limitation des armements.
"Lorsque les ministres voyagent"
"L’Allemagne, la France et le désarmement - Avant toute chose, la sécurité !"
"Dans le dédale des réparations."
À cause de la montée d’Hitler au pouvoir, Thomas Theodor Heine fut forcé de s’exiler en Suède. Après ce départ et quelques mois d’interdiction, la revue servit la politique du Troisième Reich...
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